miercuri, 1 februarie 2012

L’opinion publique n’existe pas



« L'opinion est la reine du monde ».
Blaise Pascal



Pierre Bourdieu, fait l’exposé « L’opinion publique n’existe pas », en javier 1972, à Noroit et puis, a apparu dans « Les temps modernes », 318, en janvier 1973. Plus tard, en 1984, son texte était repris en « Questions de sociologie », Paris, Les Editions de Minuit, pp. 222-235.
Pierre Bourdieu est un sociologue français, qui, à la fin de sa vie, devint, par son engagement public, l’un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française. Son œuvre sociologique est dominée par une analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales. Comme les analyses marxistes, Pierre Bourdieu insiste sur l’importance de la lutte et du conflit dans le fonctionnement d’une société. L’implication de Bourdieu dans l’espace public lui a assuré une renommée dépassant le monde universitaire, faisant de lui un des grands intellectuels français de la seconde moitié du XXe siècle, à l’instar de Michel Foucault ou Jacques Derrida.
Dans notre texte, « L’opinion publique n’existe pas », Pierre Bourdieu insiste sur les conséquences des sondages d’opinion et comment peuvent –ils influencer nos décisions. Quand on parle de fait que les sondages influencent la manière de prendre la meilleure décision, on peut ajouter ce qu’il a affirmé : « toute enquête d’opinion suppose que tout le monde peut avoir une opinion et ça signifie que la production d’une opinion est à la portée de tous ».
Quand on pense à ce qui s'est réellement l’opinion publique, on doit prendre aussi en considération ce qu'ils ont dit et d'autres auteurs sur cet aspect. Bien que développée et devenue très visible ces derniers temps (surtout à travers les nouveaux médias, y compris les médias), l'opinion
publique n'est pas un phénomène nouveau: « Aristote et les auteurs latins évoquent souvent
son rôle, soit comme support, ou comme un ferment de destruction de la puissance. Les auteurs de l'âge moderne pensent de la même manière… Avec la Renaissance italienne s’est construite une véritable science de l'État… Machiavel affirme dans le ‘Prince’ que l'État est le plus fort et le plus puissant » . Giovanni Sartori estime que l'expression apparue dans les décennies précédentes de la Révolution française, bien que le phénomène en tant que telle existe depuis l’Antiquité.
Bourdieu veut de procedér à une analyses rigoureuse du fonctionnement des sondages d’opinion et de leurs fonction et il a comme base d’étude, trois postulats: le premier comme on l’a déjà cité au début, c’est que toute le monde peut avoir une opinion. Puis, si on va cumuler des opinions qui n’ont pas la même force, on peut supposer que toutes les opinions se valent. Le troisième consiste dans le fait que au moment où nous avons une question à poser, on a déjà l’hypothèse qu’il y a un consensus sur les problèmes. Ces trois postulats sont très importants dans la vision du Bourdieu parce qu’ils impliquent des conditions rigoureuses dans la recollection de l’analyse des données.
Jean Stoetzel et Alain Girard ont affirmé que l’opinion publique représente toutes les opinions exprimées par rapport à un sujet spécifique, de l’intérêt public et qui, généralement est de l’actualité. Bourdieu vient et note qu’on doit être prudents aux questions des sondages, parce que la grande majorité d’entre elles étaient directement liées aux préoccupations politiques du ‘personnel politique ‘. On peut parler dans l'État actuel des instruments d’action politique et des opinions qui sont subordonnées à des intérêts politiques. Si au passé, l’homme politique était celui qui dit : « Dieu est avec nous », aujourd’hui, l’équivalent de cette affirmation est « l’opinion publique est avec nous ». Tous ces changements de mentalités vont exprimer l’idée qu’il existe une opinion publique unanime qui peut légitimer une politique et renforcer les rapports de force. Cet effet de consensus peut se produire parmi des différentes opérations. Si on pense au premier postulat, cela dit que tout le monde doit avoir une opinion et ça signifie qu’on doit ignorer les non-réponses. Pour Bourdieu, cette technique apporte une information sur ce que signifie la question elle-même dans une telle catégorie, définie par la probabilité. Les réponses d’une question peuvent être différentes. Il y a plusieurs principes à partir desquels on peut engendrer une réponse. La compétence politique, qui est un des principes, n’est pas universellement répandue et elle varie grosso mode comme le niveau d’instruction. Pour être capable de répondre adéquatement à une question politique, on doit être capable de la constituer politique et puis de l’appliquer dans des catégories proprement politiques.
Les gens peuvent produire aussi des opinions à partir de l’ethos de classe. Cet principe invoque la capacité des hommes pour pouvoir répondre aux différents problèmes, de l’enfance et pendant toute la vie et donc, d’ici, on a le conservatisme et l’autoritarisme des classes populaires. Pendant sa vie, l’homme dépende de l’hiérrchie sociale et c’est le niveau d’instruction qui fait la différence. Dans la vision de Habermas , étant contrôlée par les médias, l’opinion publique, ne limite pas le pouvoir, mais le rationalise, elle justifie le pouvoir. Les opinions informels sont court-circuitées par le flux des opinions formelles, offertes par les médias et influencé par l'état et l'économie. L’auteur de notre texte, parle aussi du fait que dans un sondage d’opinion, parmi les réponses qu’on peut les données, il y a une réponse qui déjà existe. L’objectivité donne aux gens les moyens de se situer comme ils se situent réellement dans la pratique réelle, par rapport aux opinion déjà formulées. De cette situation, c’est plus proche l’effet de politisation qui est présente dans le sitiation où les gens sont devant des opinions constituées, des opinions soutenues par des groupes.
Pendant son texte, Bourdieu offre beaucoup d’exemples en termes de sondage d’opinion. Les questions sont toujours liées à l’enseignement et pour démontrer le principe anterieur, il est pris le cas du ministre d’Education nationale qui doit agire en fonction d’un sondage d’opinion. Dans ce cas-là, son comportement sera le comportement d’un homme politique et il agit réellement comme un homme politique. Selon Pierre Bourdieu, l’opinion publique serait selon lui qu’un artefact. Il avance plusieurs arguments pour justifier ses propos, en disant que l’opinion publique est manipulée.
Pour conclure, l’auteur met l’accent sur ce qu'il a voulu démontrer dans le texte : L’opinion publique n’existe pas. Pierre Bourdieu accuse les sondages d’opinion qu’elles falsifient la réalité parce que ‘elles tournent l'opinion publique dans un artefact statistique. L’opinion publique n’existe pas, les sondages sont celles qui la font. En d'autres termes, Bourdieu accuse les sondages non seulement de l’incapacité scientifiques et d’erreurs de mesure, mais aussi d’hypothèses de nature idéologique, qui ont pour effet de reproduire l'ordre social et politique. Par ces déclarations, lui s’est inscrit parmi les adeptes de la théorie de la société de masse, qui affirment que les masses ne sont pas en mesure d'être bien informés, de juger correctement et profondément. Les opinions, notamment les opinions politiques, sont superficielles, instables et incohérentes, reflétant des pseudo-attitudes ou non-attitudes.
Bien inspiré par une perspective marxiste, ce qui donne une affiliation idéologique à son discours, Bourdieu a le mérite de stimuler une discussion critique sur les sondages, de leur montrer les limites et par défaut, des moyens d'accroître leur rigueur scientifique. L'opinion publique est perçue par certains approches comme une réalité psychosociale, comme une entitéqui existaient avant d'intervention des sondages d’opinion et qui produit des effets sociaux et psychosociaux.
En conclusion, les sondages sont devenus une sorte de miroir magique du monde contemporain qui fournit des réponses aux différentes questions considérées comme être d'intérêt public. « On devrait respecter l'opinion publique pour autant qu'il est nécessaire d'éviter la famine et de garder hors de la prison, mais quelque chose qui dépasse ceci est soumission volontaire à une tyrannie inutile ».
Bertrand Russel

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