miercuri, 15 mai 2013

Les commissions de vérité et réconciliation



Pour le projet de fin de semestre j’ai choisi le thème des commissions de vérité et réconciliation. Pour cela, je veux donner des informations générales sur les commissions de vérité et apporter également l’exemple de deux commissions de deux différents pays.
Illustrant la commission de vérité, je vais soumettre la question tenue par Amérique. Les commissions de vérité sont connues comme étant des mécanismes qui vont aider à connaitre plus la vérité en ce qui concerne les crimes commis pendant des régimes dictatoriaux. On peut parler ainsi des mécanismes qui vont soutenir une cause réelle, à partir des violences d’États. Elles travaillent pour faire une recherche qui va mener à établir la verité en ce qui concerne la  situation des périodes sombres des certaines pays. « Ces mécanismes nationaux sont mis en place pour mener des recherches efficaces et établir la vérité au sujet de ces crimes[1] ».
Quand on pense à la recherche de la vérité concernant les abus des autorités, on peut ajouter que toutes les victimes du  génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre, des tortures, d'exécutions extrajudiciaires ou des disparitions forcées ont droit à la vérité.  A travers l’interrogation du passé, on peut donner un vrai chemin des abus, on peut connaître la vérité des personnes et de plus, on peut donner la raison pour ces personnes. En outre, mêmes les familles des victimes ont le droit de savoir ce qui s’est passé pendant toute cette période de violence. D’autre part, « c’est un processus justifiable pour toutes les victimes et aussi pour les États où se sont trouvés tous les actes de violence[2] ».
Il existe un ONG qui a parmi ces objectifs essentiels, l'arrêt des crimes politiques et l’abolition de la torture. Amnesty International joue un rôle important en ce qui concerne la défense des droits de l'homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Même si elle est connue comme étant une organisation internationale à caractère non gouvernemental, elle est présente dans plus de 50 pays et se voit reconnaître le caractère d'organisme à voix consultative auprès de l'ONU — auprès, notamment, de son Conseil économique et social —, de l'UNESCO, de l'Europe et de l'Organisation des États américains. « Amnesty International publie chaque année un rapport rendant compte de la situation des droits de l'homme et de leurs violations dans l'ensemble des pays du monde. Amnesty International fait campagne pour que des commissions de vérité soient créées et fonctionnent efficacement chaque fois que des crimes ont été commis. L'organisation demande en particulier que les commissions vérité s'appuient sur le point de vue des victimes et défendent leur droit à obtenir la vérité, la justice et des réparations complètes[3] ».
Si on veut définir les commissions de vérité et de réconciliation, on peut le faire par plusieurs manières, mais j’ai trouvé très intéressante la définition donnée par Arnaud Martin, dans son La mémoire et le pardon: « Les commissions sont des organismes d’enquête créés pour aider les sociétés qui ont connu de graves situations de violence politique ou de guerre civile à faire face à leur passé de façon critique, afin de dépasser les crises profondes et les traumatismes générés par la violence et d’éviter que de tels faits se reproduisent dans un proche avenir. À travers les commissions de la vérité, on cherche à connaître les causes de la violence, à identifier les parties en conflit, à enquêter sur les violations des Droits de l’homme et à établir les responsabilités juridiques qui en découlent[4] ». On peut constater que dans les décennies du passé il existe un grand changement en ce qui concerne le régime des pays. Les dictatures militaires sont tombées et les nouveaux gouvernements vont redonner la confiance aux peuples.
« Les commissions de vérité peuvent se contenter d’établir des faits et d’évaluer le nombre des victimes, épouser une forme publique ou plus confidentielle, s’imbriquer dans les poursuites (en autorisant des ponts entre ses révélations et de possibles inculpations) ou, à l’inverse, s’inscrire en parallèle, voire se substituer à la justice (et bloquer toute poursuite pour les personnes qui auraient témoigné). Toutes se rejoignent néanmoins dans le souci de dépasser la stricte logique judiciaire, et notamment de sortir du modèle de la peine[5] ». L’objectif des commissions c’est en fait, faire prévoir la réalité des violences et aussi, de donner la confiance aux peuples. En outre, les commissions travaillent comme une justice réparatrice et symbolique, on peut dire que c’est un mécanisme qui va aider de plus la logique judiciaire en donnant des coupables et des données réelles concernant les abus et les victimes. Toute cette situation est le résultat des changements, des régimes qui se sont succédés, à partir des dernières décennies. Toute suite, une série des dictatures sont tombées soit par une victoire militaire, soit par la transition vers un gouvernement démocratique et « dans de nombreux pays d'Amérique du Sud, d'Europe de l'Est et d'Afrique, les guerres civiles, y compris le régime d'apartheid en Afrique du Sud, ont pris fin [6]». Les commissions de vérité et de réconciliation sont construites pour analyser la situation des victimes du passé et d’informer sur les cas d’abus ou de torture. De plus, elles ont été créées comme un forum devant lequel les personnes peuvent s’exprimer librement ou en particulier et leurs déclarations vont aider les autorités, en leur donner des pistes d’indices. C’est très intéressant la manière dont elles fonctionnent et comment les victimes peuvent parler sur ce qui s’est passé avec leur vie. De plus, l’accent est mis sur la réconciliation, les commissions voulant offrir un espace de liaison entre les victimes et l’actuel gouvernement. Il y a des articles qui montrent le fait que « certains membres qui font partie de ceux qui ont torturé les victimes, sont maintenant des membres de gouvernement et ils ne veulent pas accorder la crédibilité aux commissions[7] ».
Selon Jose Alvarez, professeur de droit international à l'université de Columbia, « les commissions de vérité sont des outils indispensables pour établir la vérité sur les crimes passés, un moyen pour dédommager les victimes et des instruments pour promouvoir la paix et la réconciliation ». Plus récemment, dans son rapport « L'état de droit et la justice transitionnelle dans les sociétés en conflit ou sortant d'un conflit[8] », le Secrétaire général de l'ONU a décrit ces commissions comme « un outil indispensable dans la recherche de la vérité et de la réconciliation» et dans « le rétablissement de la confiance publique dans les institutions nationales de gouvernance[9] ». Ces approches ont le but d’établir les faits et de consolider une conscience nationale pour le respect des droits de l’homme. De plus, les commissions de vérité visent l’idée d’empêcher la reproduction de tels crimes. « Elles permettent d'empêcher toute tentative visant à nier le passé et les conflits résultant[10] ».
En outre, les commissions de vérité et réconciliation visent à formuler une transparence entre les gouvernements et les gens. Les victimes d’abus et toutes les autres personnes ont besoin d’avoir confiance dans les autorités, de leur donner la posibilité de réconciliation et de pardon. Par l’accord d’Etat pour les commissions de vérité, les gouvernants font appel au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales et affirment de cette manière la présence de l’état de droit dans une société démocratique. Un de ces grands objectifs, c’est de « préserver  la paix et aboutir à la réconciliation[11] ». Il y a des commissions de vérité et de réconciliation qui s’occupent justement du respect de la paix et de l’initiation d’un processus de stabilité de la paix à long terme. La cofondatrice du Centre international pour la justice transitionnelle, Priscilla Hayner a souligné dans son livre « que de nombreux partisans des commissions de vérité considèrent que révéler la vérité débouche sur la réconciliation et qu'il est important pour les victimes de savoir à qui elles pardonnent et pourquoi[12] ». De nouveau, elle met en discussion le fait que la confiance joue un rôle décisif pour les victimes du passé et aussi, pour les nouveaux gouvernements. C’est important de suivre l’implication dont les victimes veulent apporter dans les recherche et comment « leurs attitudes sont entendues par les autres personnes[13] ».
Les Nations Unies jouent un rôle important dans le maintien de la paix, rôle qui est devenu une activité complexe et qui s’étend sur tous les continents. « Au cours des dernières année la conduite des opérations de maintien de la paix a été guidée par un ensemble de principes non  écrits, tirés des expériences des milliers d’hommes et de  femmes qui ont servi dans la soixantaine de missions de  maintien de la paix des Nations Unies lancées depuis 1948[14]».
      Dans son rapport sur l'état de droit et la justice transitionnelle, le Secrétaire général déclare que « nous devons apprendre à éviter les solutions toutes faites et l'importation de modèles étrangers, et à appuyer plutôt notre action sur des évaluations nationales, la participation des acteurs nationaux et les besoins et aspirations locaux[15] ». Cette initiative c’est plutôt nationale et vise chaque pays à faire face aux ces processus, en commençant avec les autorités locales de chaque région. De plus, les commissions de vérité et réconciliation représentent les processus qui peuvent déclencher un mouvement d’importance globale. Il y a les victimes qui sont les facteurs essentiels, la société et leurs familles. Toujours dans un article d’Amnesty International, on met en évidence que la vérité est vue comme étant une réponse essentielle aux crimes de plusieurs points de vue : les victimes directes doivent savoir la réalité sur les crimes qui les ont atteintes et les causes de ces actes. De plus, leurs souffrances doivent être reconnues publiquement. La connaissance de la vérité permet de corriger les fausses accusations qui ont pu être portées envers elles pendant la période des crimes, pour les membres de la famille des victimes, surtout lorsqu'il s'agit de tués ou de disparus, « il est important d'avoir des détails sur les circonstances et sur le sort de leurs proches, la société concernée doit connaître les conditions dans lesquelles les violations se sont produites et les raisons qui ont conduit à ces faits, pour qu'ils ne se reproduisent jamais et pour que les épreuves subies soient reconnues et restent en mémoire[16] ».Sandrine Lefranc souligne le fait que les commissions sont « des alternatives au droit, en disant qu’elles sont l’incarnation d’une alternative au droit pénal dans un contexte de sortie de conflit politique violent. Pour d’autres, elles s’intègrent sans mal au développement du droit pénal international[17] ». La partie de l’Amérique Latine représentée par l’Argentine et le Chili c’est l’une des zones où on peut faire connaissances avec plusieurs commissions de vérité et de réconciliation parce que c’est une zone marquée par plusieurs dictatures qui sont tombées suite à des négociations.
Depuis, plus de trente commissions de vérité ont vu le jour, les plus importantes étant celles d’Argentine, et du Chili. « En Argentine, vingt-cinq ans après la fin de la dictature militaire, le thème de la gestion du passé demeure à l’ordre du jour. La même chose se produit au Chili, où les enfants des personnes assassinées ou disparues sous le régime de Pinochet demandent à être reconnus comme des victimes de la dictature instaurée par le coup d’État de 1973 [18]».
Pour le cas de l’Argentine, c’est visible la manière d’influence de la commission CONADEP – Commision Nationale sur la Disparition des Personnes Le président Raul Alfonsin lance la condamnation des juntes militaires de 1976-1984, mais cela sera annulée en 1990 par Carlos Menem et reprise par Nestor Krischner en 2003, victime  durant le régime militaire. On voit de facto, la principale tâche des militaires, celle de s’assurer leur impunité par l’adoption des lois d’amnistie. Raul Alfonsin va fonder CONADEP en 1983 – Commision Nationale sur la Disparition des Personnes, par des interviews avec les victimes des centres de détention sur la « Loi du point final » et la loi qui visait les militaires qui ont suivi les ordres de leur commandants « Du devoir de sumission ». Le but principal de la commission est l’invéstigation des disparitions des personnes durant les régimes militaires d’Argentine de 1973-1983 de Videla et Viola. « La fondation de cette commission d’investigation est faite après la restauration démocratique[19] ». L’exécutif national a décidé que les personnes chargées avec cette responsabilité d’enquêter et faire la chronique des événements durant la junte militaire, doivent jouir d’un préstige national et international, avec une lutte constante pour les droits de l’homme. Le gouvernement va donner un décret destiné aux chambres des représentants et du sénat d’envoyer aussi quelques parlementaires. C’est seulement que la chambre des députés va se conformer et envoyer trois personnes : Santiago Lopez, Hugo Diogenes Piucill, Horacio Hugo Huarte. Le président de la commission sera Ernesto Sabato et cinq départements seront mis en place avec des compétences différentes : service de dépôt, service de documentation et de traitement de données, département procédures, département des affaires juridiques, service administratif.La commission aura à faire avec des centaines des cas de capture, torture, exécution et devra examiner chaque individu en particulier. Per ensemble, on aura plus de 50.000 pages de documentation suite aux investigations et témoignages des actes épouvantables. Enfin,  la commission a fait un set de recommandations : vérification des enquêtes de la commission,  assistance économique, sécurité sociale, emploi, scolarisation aux enfants des familles disparues. La promulgation des lois qui incriminent : « abduction forcée comme crime contre l’humanité ; adhésion aux organisation internationales centrées sur les droits de l’homme, diffusion des études qui enseignent sur les droits de l’homme, répudier la législation répressive en vigueur[20] ».
Les estimations parlent de plus de 8.960 de personnes disparues. Durant les juntes militaires, on a compté presque 340 centres secrets de détention , où plus de 1.300 personnes ont été enfermées, et où  les conditions étaient inhumaines : capture, torture, métodique, sadique, sexuelle, drogues, hypnose et enfin le problème tactique pour se débarasser des corps des victimes étaient de les faire plonger de l’avion dans la mer. « Certains individus étaient déjà morts, d’autres étaient encore conscients[21] ». Un sommaire choquant a été publié en 1984 en Espagne. Le rapport a été publié en anglais, avec une introduction de Ronald Dworkin, dont le nome est Nunca Mas/ Never Again. Dans une introduction à un livre contenant le rapport, Ronald Dworkin écrit « Son histoire a deux thèmes : brutalité finale et caprice absolu. Les gens pris des rues, de leurs maisons la nuit, ou de leur lieu de travail en plein jour et conduit bandé les yeux aux camps de détention. Leurs maisons pillées et leur propriété volée. La plupart d'entre eux ont  vécu le reste de leurs vies aux centres de détention, à capuchon ou bandé les yeux, interdits parler à un un autre, affamé, vie dans les ordures. Le centre de leurs vies - dominant les souvenirs de ceux qui ont survécu - était la torture[22] ».
Pour le cas du Chili, la situation est un peu différente: La transition se fait par la négociations entre les militaires et les opposants. La décénie de la transition commence dans les années 1980, mais ce qui pèse sur cela dérive de la difficulté de trouver la vérite, faire la justice et procéder à la réconciliation. Après les élections démocratiques qui commencent à se dérouler on voit d’une part le réveil d’un sentiment de nostalgie pour les régimes autoritaires déçu par la démocratie fondée sur le clientélisme et le néo-populisme, d’autre part on voit une forte inauguration de la violence provoquée par des guérillas telles que Sendero Luminoso[23].
Le Régime tente de s’ouvrir avec le retour des exilés de 1973. La mobilisation de l’opposition de centre gauche s’observe dans le plébiscite de 1988, lorsque le désir de Pinochet ne sera pas validé. Le nom de l’opposition sera Coalition des Partis Politiques pour la Gauche  agit de concert jusqu’en 2010. Pinochet sera arrêté durant un voyage fait à Londres, jugé par l’espagnole Baltasar Garzon qui l’accuse de torture contre les espagnoles et assassinat d’un diplomate espagnole. Jusqu’en 2000 il sera arrêté à la maison, jouissant de l’impunité de Président, et meurt en 2006 sans punition. Donc, on voit l’échec d’envoyer en justice Augusto Pinochet et la formation de la « Commission de Vérité et Réconciliation[24] ».
Le décret suprême N ° 355 du 25 Avril, de 1990 a créé la Commission nationale de vérité et de réconciliation, dont « le principal objectif était de contribuer à la vérité de l'illumination globale sur les violations des droits de l'homme les plus graves commis entre le 11 Septembre 1973, et 11 Mars 1990, soit dans le pays ou à l'étranger, si celui-ci était liée à l'état chilien ou la politique nationale[25] ». En outre, les conclusions se sont mises dans un rapport, connu sous le nom de Rapport Retting : le rapport final de la commission documenté 3428 cas de disparitions, des meurtres, des tortures et des enlèvements, y compris les comptes à court de presque toutes les victimes dont les histoires qu'il a entendu, la plupart des disparitions forcées commises par le gouvernement ont eu lieu entre 1974 et Août 1977 comme une stratégie planifiée et coordonnée du gouvernement, « la Direction Nationale du Renseignement (DINA) était responsable d'une part importante de la répression politique pendant cette période [26]».
Conclusionant, les commissions de vérité et réconciliation sont des mécanismes qui vont aider les sociétés à comprendre les situations devant lesquelles les victimes ont du faire face aux abus, à la torture et à la faim. De plus, elles sont des vecteurs dans la compréhension des événements, ayant comme point du départ les tribunaux qui se déroulent comme des forums pour les violences des victimes. Comme Amnesty Internationale cite, « dans plus de 30 pays, des commissions vérité ont été créées. Ces organismes officiels, temporaires, non judiciaires d'établissement des faits sont chargés d'enquêter sur un ensemble d'atteintes systématiques aux droits humains, dont font partie les crimes graves, et de mettre au jour la vérité. La plupart du temps, les commissions publient un rapport final contenant leurs conclusions et recommandations [27]».

Bibliographie :
Livres :
·         Arnaud MARTIN, La mémoire et le pardon, ed. L’Harmattan, Paris, 2009.
·         Priscilla B. HAYNER, Unspeakable Truths: Confronting State Terror and Atrocity, 2001.

Articles :

·         Sandrine LEFRANC, Les commissions de vérité: une alternative au droit?, 2008, Revue Internationale Interdisciplinaire.
·         Paavani REDDY, Des instruments pour mettre fin à l'impunité et construire une paix durable.
·         Truth Commissions Digital Collection, Truth Commission: Chile 90, United States Institute of Peace.

Sites :






[4] Arnaud MARTIN, La mémoire et le pardon, ed. L’Harmattan, Paris, 2009. p. 24.
[5] http://droitcultures.revues.org/335, consulté le 25 Avril.
[10] Arnaud MARTIN, La mémoire et le pardon, ed. L’Harmattan, Paris, 2009. p. 25
[12] Priscilla B. HAYNER, Unspeakable Truths: Confronting State Terror and Atrocity, 2001, page 12.
[17] Sandrine LEFRANC, Les commissions de vérité: une alternative au droit?, 2008, Revue Internationale Interdisciplinaire, http://droitcultures.revues.org/335, consulté le 25 Avril.

[18] Arnaud MARTIN, La mémoire et le pardon, ed. L’Harmattan, Paris, 2009. p. 23.